Un jour, en hiver, dans la longue nuit noire,
Une nuit, en ville, tu constate tes déboires,
Porte un regard sur toi, lentement, attentivement,
Et voit ce que ta vie est devenue, en ce premier de l'an.
Des cernes sous tes yeux, des rides sur ton visage,
Le poids des années sur tes épaules, tu prends conscience de ton âge,
Et de ta vie de tous les jours, terne, ennuyeuse,
La nuit une fille de joie, le jour femme malheureuse.
Cette vie tu ne l'as pas choisie, mais tu ne t'en soucie plus,
Maintenant que ton mari t'as quitté, tu la crois foutue,
Tu pense doucement à la mort, overdose ou pendaison,
Mais tu n'ose pas franchir le pas, il te reste de la raison.
Celle-ci va te soutenir, te pousser vers la lumière,
Car en toi se développe une vie, miracle, tu va dev'nir mère.
Peu à peu ta folie te quitte, tu reprend espoir,
Celui que dans un futur proche, tu quitte ton job du soir.
Tu décide de prendre des cours, d'améliorer ta physionomie,
Et neuf mois plus tard, ta mère deviendra mamie.
Ta nouvelle vie commence, c'est sûr que tu en es fière,
Pour gagner un peu d'argent, tu deviens secrétaire,
Et c'est dans cet emploi que tu compte finir ta vie,
Vu le parcours que t'a, c'est sûr, elle était bien remplie,
Tout ça te fera des histoire à raconter à tes petits-enfants,
L'histoire d'une fille de joie, qui de la vie de la nuit est sortie parent.
